AIDA MEKONEN
Aida Mekonen (personnage inventé)
Portrait équestre de Femme Carabinier : 3,50 cm/4,50cm acrylique sur toile
Portrait équestre de Femme Carabinier : 3,50 cm/4,50cm acrylique sur toile
N’appartenant ni aux élites, ni à un rang modeste, cette femme carabinier à cheval, de grade de caporal, symbolise une place que la société italienne (et française) n'a encore que peu offert aux femmes d'origine africaine, celle des fonctions à responsabilité intermédiaires.
Un rôle fortement emprunt d’utilité et de quotidienneté , ici celui d'aider et protéger les citoyens, mais rehaussé par les attributs prestigieux de son uniforme de carabinier (sans doute le plus élégant des uniformes en dotation pour un représentant des force de l'ordre dans le monde) et la stature que lui offre l'animal. Les carabiniers à cheval sont très souvent sollicités par les touristes ou les italiens pour être pris en photo comme de véritables stars, il sont en quelque sorte des V.I.P anonymes. Des icones de beauté mais dont la fonction est indispensable à la société et qui échappent donc à la futilité des apparences. Ici sans être passée par la case Sport, Show Bizz ou discrimination positive, une femme noire fascine par le prestige qui émane de son aspect et par l'autorité naturelle que celui-ci lui confère tout en remplissant des fonctions de simple police. Elle n’est ni une sportive de haut niveau, ni, une mère de famille contrainte à se réveiller à 4 heures du matin pour faire le ménage dans des bureaux mais participe au changement des mentalité d’un point de vue pratique et en terme d’image. Etre plus attentif au standing et donc à une forme de reconnaissance immédiatement identifiable dont on doterait les personnes qui n'ont pas forcément atteint les plus hautes strates de la société et donc souvent malheureusement les minorités, est une idée qui ne semble pas avoir été considérée comme une priorité par les pouvoirs publics. C'est en tout cas une piste qui à le mérite de ne pas s’opposer frontalement aux deux écoles qui s’affrontent quand on se penche sur un sujet que les responsables définissent encore comme: le problème de “ l’intégration“ : Ne reniant pas l’effet accélérateur que peuvent avoir la discrimination positive et la communication sur l’acceptation des nouveaux visages de la société, le tableau ramène néanmoins le débat dans la rue où patrouille Aïda, loin des écrans. Nous ne sommes plus dans la communication, mais dans le dialogue visuel. Nous nous rapprochons alors de la vision méritocrate qui veut que les échelons soient franchis progressivement comme les grades chez les militaires et qui s’oppose traditionnellement à “l’affirmative action“ tout en conservant un travail d’image fort à travers la “mise en majesté“ du protagoniste. press |